Journée internationale des femmes et filles de science – Les chercheuses en astronomie et géophysique
Aujourd’hui, c’est la journée internationale des femmes et filles de science. C’est l’occasion de mettre en valeur les femmes scientifiques, en particulier celles dans les domaines de recherche de l’Observatoire royal de Belgique.
Selon les données de l’Institut de statistique de l’UNESCO, les femmes scientifiques constituent seulement 33,3 % des chercheur·ses dans le monde, un pourcentage similaire à celui des chercheuses de l’Observatoire royal de Belgique. Toutefois, aussi bien dans le passé qu’aujourd’hui, des femmes ont grandement contribué à la science dans leurs domaines respectifs.
En 2024, l’UNESCO a lancé l’action « Combler le fossé entre les hommes et les femmes dans le domaine des sciences » (« Closing Gender Gap in Science » en anglais) qui consiste en trois champs d’action :
- Démanteler les stéréotypes et les préjugés liés au genre dans les sciences en améliorant la visibilité des modèles féminins ;
- Ouvrir aux filles des voies d’accès à l’éducation scientifique par le biais de stratégies et d’initiatives éducatives innovantes et stimulantes ;
- Créer des environnements de travail qui attirent, retiennent et font progresser les femmes scientifiques par des actions politiques qui favorisent l’inclusion, la diversité et l’équité.
L’Observatoire royal de Belgique s’est engagé à créer un environnement inclusif pour ses employés via un Gender Equality Plan. Dans cet article, nous allons mettre en avant le rôle de femmes scientifiques dans les domaines de recherche de l’Observatoire, aussi bien dans le passé qu’aujourd’hui.
Des femmes astronomes et géophysiciennes dans l’histoire
Hisako Koyama en 1951. Source : Wikimédia.
En astronomie et astrophysique, on peut compter un grand nombre de femmes qui ont marqué ce domaine, de Caroline Herschel (1750-1848) à Vera Rubin (1928–2016) en passant par Cecilia Payne (1900–1979) et Jocelyn Bell (1943). Des femmes astronomes ont également créé des outils de mesure et classification astronomiques encore utilisés aujourd’hui. Ainsi, l’ordre des classes spectrales des étoiles (O B A F G K M) a été établi par Annie Cannon (1863 – 1941), et Henrietta Leavitt (1868 – 1921), en découvrant la relation période-luminosité des céphéides, a fourni un outil important pour mesurer les distances entre la Terre et les galaxies.
Dans la physique solaire, notons également Hisako Koyama (1916–1997), qui a fourni une des plus grandes collections de dessins de taches solaires s’étendant sur plus de cinquante ans d’observation. Ses données de taches solaires ont notamment servi de calibration pour reconstruire l’activité solaire sur plus de quatre cents ans, comme l’atteste cet article scientifique récent, dont un des auteurs était un chercheur de l’Observatoire à l’époque.
Enfin, citons, pour les domaines en géophysique liés à l’Observatoire, Inge Lehmann (1888–1993), une séismologue qui a découvert l’existence d’un noyau solide à l’intérieur de la Terre en se basant sur des données séismiques. L’American Geophysical Union a d’ailleurs créé la Médaille Inge Lehmann pour récompenser tout géophysicien et géophysicienne qui a apporté une contribution significative dans leur domaine.
Les femmes de sciences à l’Observatoire et travaillant avec l’Observatoire
Aujourd’hui, même en tant que minorité, les femmes font partie intégrante du monde de la recherche scientifique, en tant que collègues, étudiantes ou cheffes d’équipe. Nos scientifiques de l’Observatoire interagissent régulièrement avec des collègues féminins dans leur domaine au sein et en dehors de l’Observatoire.
D’ailleurs, à l’Observatoire, nombre de nos collègues féminines font, tout aussi bien que leurs collègues masculins, avancer les sciences de façon significative. Voici donc un collage photo représentant une partie de nos femmes scientifiques d’aujourd’hui. Une belle façon de les honorer pour cette journée !
